mercredi 13 octobre 2010

Parfum de cheval

27 septembre 2010

Une soirée qui s'annonce sous les meilleurs auspices : Mowara m'est de nouveau attribuée ! C'est qu'à force de monter dessus, je commence à m'attacher à cette grosse tâchue. Comble du bonheur, elle m'attend cette fois-ci sagement dans son box et non pas dans la carrière sous une vilaine cavalière qui fait rien qu'a faire semblant d'être meilleure que moi.
Je commence les amabilités par une grosse embrassade autour de l'encolure. J'en profite pour respirer le doux parfum qui en émane pour m'imprégner tout de suite de l'ambiance. C'est vrai que l'odeur du canasson a quelque chose d'agréable. La prochaine fois, je penserai à ramener quelques échantillons de poils crottés histoire d'en faire une décoction maison et produire un parfum à ajouter dans les listes des gadgets du catalogue Padd. Rigolez pas, je suis sûr que ça vendrait, il n'y a pas que le savon au lait de jument dans la vie, hein !
Je suis même déjà en train d'en imaginer la publicité. Rien de compliqué, en matière de parfum, c'est un peu toujours la même chose. Il faut d'abord une star, une vraie, de celles où il est inutile de préciser le nom en sous-titre, habillée en robe du soir de grand couturier. De toute façon, elle ne possède rien d'autre.
Avec le doigt, elle se passe délicatement une micro-goutte du parfum en question sur la poitrine en contemplant la magnifique vue de son vertigineux penthouse manifestement trop grand pour elle et désespérément vide. Le minimalisme, c'est la classe.
Notre star semble définitivement blasée de passer encore une soirée champagne dans un décor fabuleux au milieu de célibataires façon bachelor. La vie peut être cruelle parfois.
Pour la réclame en question, il faudra juste adapter le décor : le château de Pompadour en lieu et place de la traditionnelle ambassade me paraît tout désigné.
Il faudra bien entendu adapter aussi les bachelors. Mine de rien, un étalon en noeud pap', ça pourrait avoir de la gueule. :)

Bref, je me rattrape donc de la semaine passée en faisant subir à Momo un pansage particulièrement soigneux. D'autant plus nécessaire qu'elle est tout crotteuse sur un côté et qu'il va falloir étriller sec. Le curage des pieds est royal : une fois le premier antérieur traité, je n'ai même plus de besoin de contact physique ni même de la parole pour faire soulever les autres. Me déplacer vers la jambe suivante suffit à lui faire soulever le pied ! Magique. :)
Une fois offerte une friandise bien méritée, je dispose tapis et selle sur le dos de la bête, et au moment de sangler, c'est la panique ! Il manque une bonne dizaine de centimètres ne serait-ce que pour faire toucher sanglons et contre-sanglons ! Hmmm, gros bidou ce soir... Allez, je sors mes plus gros biscottos et je tire vaillamment sur la sangle à m'en faire péter les veines. Le résultat est formidable, j'ai bien gagné dans les trois centimètres... :/ Et pendant ce temps, Mowara se fend la poire façon Jolly Jumper. Ne me demandez pas pourquoi ni comment, j'ai vraiment l'impression qu'elle rigole intérieurement !
Bref, après cinq minutes de vaines luttes, et voyant mes camarades se diriger vers la carrière, je me résous à desserrer franchement de l'autre côté pour arriver à sangler un minimum la selle. On resserrera plus tard, on nous attend sur le terrain.

Le terrain, parlons-en... Ce serait une belle étendue gazonnée, on la qualifierait de "terrain gras". Dans ce cas précis, il s'agit de sable et la carrière ressemble plus à un marigot poitevin qu'au champ de course de Vincennes. En cas de chute, il y a tout ce qui faut pour amortir confortablement la réception. Mais au moins, nous échappons à la pluie. Un rayon de soleil fera même son apparition avec que ce dernier ne se couche.

Les nouveautés du soir : la reprise libre était la norme au pas, elle est maintenant autorisée au trot, et c'est tant mieux, je commençais à m'ennuyer. Le trot enlevé est maintenant bien installé, même s'il reste encore un peu d'affinage qui viendra sûrement avec les prochaines séances. La présence de mares un peu partout rend l'exercice amusant, cela faisant autant d'obstacles, et donc d'éventuels points de chutes sympathiques, à éviter pour les cavaliers.
Entre temps, petite remarque agréable de la monitrice qui trouve le poil de Momo étonnament doux et soyeux "qu'on a l'impression qu'elle pourrait glisser". Je tiens ma science du pansage des plus grands maîtres, c'est à dire ma fille. :)

Le thème de la soirée est axé sur les figures de manège, et plus particulièrement sur les demi-voltes et demi-voltes renversées et leur appétissante forme de cornet de glace. Enfin, c'est l'image que la monitrice emploie pour décrire la forme de la figure, c'est manifestement une grosse gourmande.
Je ne m'étendrais pas sur la séance de galop, c'était un peu la répétition de la semaine précédente, c'est à dire du grand n'importe quoi. Même si j'ai tâché de me concentrer un peu plus sur ma posture, je décolle toujours autant et je ne sais pas quoi faire de mes jambes. Analyse de la mono : il faut j'essaye de rester coller à la selle en accompagnant plus le mouvement, mais il parait que ça viendra avec le temps. Ouf. Surtout que Mowara est, selon ses dires, particulièrement inconfortable au galop. Donc, pas de panique, mais ça m'énerve quand même.

Je ramène Momo dans son box, lui fait un dernier câlin en me frottant sur son encolure et rentre chez moi avec le doux parfum du dada imprégné dans ma polaire.
Manque de pot, Madame déteste ça... :/
Le parfum de cheval, use with caution...

1 commentaire:

  1. Elle a tord, l'odeur du cheval est ce qu'il y a de plus doux et réconfortant, j'adore ça!

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