mardi 29 mars 2011

Véronica et moi

28 mars 2011

Mes collègues m'agacent. A chaque semaine qui passe, je fournis des efforts inouïs pour apparaître comme un cavalier modèle, soigner ma tenue vestimentaire, briquer mes montures et fournir des pâtisseries qui me feront briller auprès des monitrices et rendront ainsi fous de jalousie tous mes voisins de reprise. Mais parmi eux, il y en a toujours un pour monter mieux que moi, porter la veste qui tue ou fournir des petits gâteaux à se damner, maltraitant ainsi mon ego surdimensionné et renvoyant ma vanité à son bûcher. Je trouve ceci profondément injuste. Je dois me résigner et admettre cette triste vérité : je suis une petite peste.
Mais si, de celles que l'on croise régulièrement des les centres équestres, souvent jeunes et imbues d'elles-mêmes, généralement enfants gâtés et propriétaires d'un cheval de sport prestigieux fils de Nabab du Royaume offert à grands frais par des parents dépassés, forcément entier à la taille vertigineuse, alors que la petite peste en question, du haut de ses douze ans, peine encore à atteindre 1m50.
Ce ne sont pas que des légendes qui arpentent les romans et les séries télévisées des enfants, elles existent bel et bien et apporte tout le sel sans quoi un centre équestre ne serait pas digne de ce nom. Elles sont faciles à reconnaître, faisant preuves d'une compétence équestre aussi légère que leur suffisance est grande. Il n'y a donc pas de méprise possible, je crois que je fais partie de cette charmante catégorie, l'étalon en moins.
A ce sujet, si de bonnes âmes voulaient bien m'offrir un descendant de Limbo ou Roccossifred, sachez que je suis preneur.

Bon, une fois ce constat établi, après avoir bien sûr pesté sur les montures indignes de mon rang, médit sur mes petits camarades et m'être longuement admiré devant le miroir, il n'était plus que temps de rentrer en piste et montrer aux autres de quoi je suis capable.

Mais à l'entrée du manège, c'est la panique. Un de mes gants a disparu, sans doute égaré - ou plus certainement volé par un jaloux - entre le box et le manège... Natie, qui pour ce soir a laissé sa place à sa fille sur Itis, aura la gentillesse de retourner dans l'écurie me le retrouver.
Parce-que monter sans les mains gantées, pour une petite peste, serait absolument inconvenant.

Le manège a été généreusement arrosé dans la journée. Très généreusement. TRES TRES généreusement. Et c'est sans doute une grande première pour un manège couvert, par certains endroits, nous croisons quelques zones boueuses particulièrement glissantes que je m'applique à éviter soigneusement. Ceci dit, Mowara semble avoir un pied très sûr et abordera ces difficultés avec son assurance et sa bonhommie habituelles. A contrario, Esparade, retourné sous les bons soins de Niko, fait preuve de beaucoup moins d'adresse et nous gratifie de quelques glissades à limite du slide-stop à chaque changement d'allure demandé dans les zones à risque. Cela n'augure rien de bon...
Passée la détente au pas et au trot, il nous est demandé un départ au galop, du pas, et sans étriers. Situé juste derrière moi, je sens Esparade partir comme d'habitude au quart de tour et prendre la piste intérieure afin de doubler les cavaliers plus long à la détente. Et ce qui devait arriver...
Dans le virage, Esparade glisse sur le sable humide, ses jambes intérieures se dérobent et il se couche sur le flanc, entrainant ainsi son cavalier qui finit la figure sur une longue et belle glissade. Tout le monde se relève sans mal, Niko époussette l'excès de sable déposé sur sa tenue et ose alors cette saillie flegmatique :
- Zut alors, je suis tout sale maintenant.

Nous reprenons le cours de la reprise, orientée une fois encore sur l'incurvation. Ce doit décidément être une notion fondamentale pour qu'elle fasse l'objet d'une troisième séance en quatre semaines.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, La Monitrice nous rassemble et nous prodigue quelques piqûres de rappel bienvenue. En particulier, elle nous sensibilise sur l'état des pieds de nos chevaux qui doivent être impérativement curés avant et après la reprise. Ceci peut paraître trivial, mais pourtant il me semble que c'est bien la première fois qu'une telle mise au point est établie aussi clairement...
Ensuite, nous sommes conviés à rappeler les aides mises en place pour incurver nos bêtes, quel est leur nom et le pourquoi de leur utilisation.
Et la, c'est le grand blanc... Nous nous retrouvons tels des mauvais élèves n'ayant pas retenus leur leçon face à une maîtresse consternée. Ratant ainsi une belle occasion de briller, et par la même occasion d'énerver mes petits camarades, je dois constater amèrement que je suis renvoyé à mes chères études.
Et un point Petite Peste en moins, un.

Bon, pour la leçon, je vais rappeler ici les grands principes énoncés par La Monitrice :
-> Les jambes servent à contrôler les hanches, les mains contrôlent les épaules.
-> La jambe intérieure est à la sangle. Elle s'appelle jambe d'appui ou de pivot et doit aider le cheval à tourner autour et maintenir l'impulsion.
-> La jambe extérieure, appelée jambe de position, sert à remettre les hanches à leur place si celles-ci s'échappent vers l'extérieur.
-> La rêne extérieure est tendue et plaquée contre l'encolure, elle contrôle l'épaule du cheval et le pli de l'encolure.
-> Rêne intérieure en rêne d'ouverture, juste ce qu'il faut pour mettre le bout du nez dans le cercle.
-> Poids du corps légèrement vers l'extérieur afin de rester bien droit sur la selle et que le cheval n'aille pas s'incliner dans le virage.
Voilà. Ceci doit être désormais connu et appris par cœur, la semaine prochaine, c'est interro. Au risque de bouffer de l'incurvation jusqu'à que nous soyons capable de faire des nœuds avec nos chevaux...

Pour finir la reprise, nous mettons en applications tout ceci sur une demi-volte renversée, jusqu'au moment où Gipsy décide de faire sa trotteuse de faire tourner en bourrique sa cavalière.
Finalement, c'est une bonne bête, cette Mowara !

Retour des bestiaux et pansage en règle. Une fois la tâche achevée, j'ai la bonne surprise de constater qu'il reste encore pas mal de monde dans les boxes. La Monitrice me voit sortir de l'écurie et s'exclame d'un air étonné :
- Tiens, Daniel, tu as fait plus vite que d'habitude ou quoi ?
- Du tout. Ce sont les autres qui ont manifestement pris le temps de s'occuper de leurs montures.
Sans doute est-ce l'effet "curage de pieds" qui fait son œuvre, je trouve en tout cas que cela rajoute un brin de convivialité appréciable. Il est toujours agréable de taper le bout de gras avec ses collègues de reprise pour parler de choses et d'autres, de ses impressions sur la reprise ou des bêtises de nos gamins respectifs. Avec la douceur printanière, les jours qui rallongent et les rayons de soleil, l'ambiance n'a jamais été aussi excellente dans notre petit groupe. Je m'en voudrais presque de passer pour une petite peste. :)
C'est décidé, j'arrête.

En raccompagnant La Monitrice à son véhicule, je lui fais part du rêve qui a animé ma nuit du dernier samedi, après être venu assister au concours de saut au club. Dans mon délire nocturne, je m'imaginais sur un parcours de saut d'obstacle, en selle sur un grand alezan que je ne saurais identifier avec certitude, et j'effectuais un tour d'une fluidité absolue assortie d'un impeccable sans-fautes.
La Mono me regarde alors d'un air complice :
- Un concours ? Qui sait... Bientôt, peut-être...
Aha... Dois-je prendre cela comme un encouragement ?
Finalement, je ne devrais pas me prendre la tête en vaines remises en question. La vérité saute aux yeux , je suis un excellent cavalier. D'ailleurs, mon père m'apprenait à monter dans les allées.

Hihi.

jeudi 24 mars 2011

Légèreté...

Petite phrase délicieuse que l'on doit à Marlène42, je ne peux m'empêcher de vous en faire profiter. :)

Parce qu'on annonce "école de légèreté" il faudrait voir des chevaux qui sortent une haute école du jour au lendemain avec un cavalier qui a juste à péter dans sa selle pour faire piaffer son cheval !

mardi 22 mars 2011

Dans l'intimité des boxes

21 mars 2011

Nous possédons au centre équestre un espèce de manège à sensations fortes, une attraction redoutable strictement réservée aux adultes les plus avertis, un cheval dont la simple évocation du nom suffit à faire pleurer certaines cavalières et glacer d'effroi les autres. J'aurais même entendu dire que sa simple présence au club aurait suffit à en faire fuir certains vers d'autres cieux réputés plus cléments par la seule crainte de monter dessus.
Quick est un monstre, un mythe, une légende.
Pour toutes ces raisons, il exerce une attractivité incroyable propre à toutes les icônes inaccessibles, amplifiée par des caractéristiques physiques que d'aucun qualifierait de peu flatteuses.
Bref, Quick, c'est un cheval qu'on aime parce-que les autres le détestent.

Niko, lui, ne l'aime pas. Il préfére Esparade, mais Esparade lui fait la tronche depuis qu'il lui fait des infidelités avec Quick.
C'est bien fait pour lui.

A titre personnel, j'ai beau papillonner de temps à autre dans les boxes voisins, j'en reviens encore et toujours à une valeur sûre, grosse, pie et chatouilleuse. Je cède donc Itis à Natie qui en échange me rend ma Mô, et profitons de panser nos bêtes respectives dans des boxes voisins pour échanger nos impressions.

Dans le manège, à peine ai-je mis les fesses sur la selle que je suis sollicité pour aller porter secours à une cavalière qui sue sang et eau dans ses tentatives désespérées de ressangler Tartuffe, d'autant plus que ce dernier manifeste divers gestes d'agacement dès que l'on commence à lui ceinturer le bidou.
Histoire de ne pas me laisser l'exclusivité de la bonne action, Niko descend à son tour de sa monture pour proposer son assistance. Mal lui en pris...
Soudainement libéré du poids de son cavalier, Quick décide alors de s'en donner à cœur joie et d'aller faire le zouave aux quatre coins du manège en narguant son cavalier de manière ostentatoire. Il faudra trois personnes et cinq bonnes minutes pour remettre la main sur l'engin !

Une fois les chevaux détendus, La Mono nous rassemble et procède à une piqûre de rappel concernant la leçon apprise il y a deux semaines consacrée à l'incurvation, et sensée être désormais appliquée en toute circonstance.
- Bon, j'espère que vous me faites bien les coins depuis le leçon sur l'incurvation !
Natie, me lançant un regard complice :
- Mais bien sûuuuuuuuur ! J'ai vu Daniel, il les fait vachement bien !
La Mono :
- Ben voyons...
Moi, lui rendant la politesse :
- Mais si, Natie également le fait très bien, même qu'on en parlait tous les deux tout à l'heure dans le box.
La Mono :
- Ah oui ? Et qu'est-ce que vous faisiez tous les deux comme ça dans un box ?
Sur ce, gros moment de solitude. Nous sentons soudainement les regards de nos collègues se focaliser sur nous et porter toute leur attention sur d'éventuelles révélations coquasses. Et Natie d'enchainer :
- Mais non, rien à voir, c'est juste que nos boxes sont voisins !
- Moi, ça ne me regarde pas, vous faites ce que vous voulez, hein... Je sais que Natie est dispo. Par contre, toi, Daniel, t'es pas libre !
Oui, merci de le préciser, hi hi...
Et là, nous n'avons même pas le temps d'organiser notre défense que les lumières du manège s'éteignent soudainement. Je me dis alors que c'est le moment où jamais de se peloter en toute discrétion pour ceux ou celles que ça tente...
Une ou deux minutes passent, le temps qu'une charmante personne vienne rappuyer sur le bouton, sans que nous n'entendions aucun bruit suspect. L'honneur est sauf.

Nous reprenons le cours de la séance en remettant en œuvre le travail au pas sur l'incurvation sur un cercle. Les chevaux décidant alors de crotter les uns après les autres, le cercle ainsi marqué n'en sera que plus facile à suivre.
La Mono continue à nous prodiguer quelques conseils sur les aides à mettre en place et leur utilité, et ose ainsi quelques figures de style :
- Il faut que vous sentiez votre cheval s'enrouler autour de votre jambe.
Ah, mais j'imagine très bien même ! Ça cadre même tout à fait à l'ambiance de la soirée :
- Mais dis donc, ce serait presque sensuel !
- Oui, c'est un peu ça !
Donc, je continue d'enrouler ma Mô autour de ma jambe, en constatant que cela reste définitivement, et peut-être à mon grand regret, une figure d'esprit. D'ailleurs, essayez-donc avec une planche en bois, vous obtiendrez sensiblement le même effet.
- Elle ne serait pas un peu raidasse, la Mô ?
- Un peu, oui...

Le travail sur l'incurvation se poursuivra jusqu'à la fin de la séance, dans des cercles de plus en plus serrés, puis sera ponctuée par un peu d'extension d'encolure au trot pour détendre nos montures.

Une fois les bêtes rentrées, Steffie, pour célébrer se chute de la semaine précédente, nous fait la surprise de nous proposer des cannelés fait maison absolument divins. Je me sens tout d'un coup minable avec mes faibles talents de pâtissiers...
S'en suit alors une discussion autour de Quick-le-Terrible, sur lequel Niko s'en est une fois de plus bien sorti. Mais les filles ont trouvé une excuse toute faite : il parait que c'est parce-que c'est un garçon.
Ben voyons...

N'empêche, il m'énerve.

mardi 15 mars 2011

Le tic-tic de l'arrière-main

Lundi 14 mars 2011

Je savoure en ce moment même le doux parfum de la revanche envers des collègues cavalières au tempérament parfois farceur. :)
Souvenez-vous, il y a quelques semaines, une de mes collègues dont je tairais pudiquement le nom, mais Beltane se reconnaitra, avait manigancé avec la complicité de La Monitrice un plan visant à me faire croire que je pourrais monter Quick lors de la séance du lendemain. Ce vilain cheval, répondant au nom complet de Quick du Bois, traine une réputation de manège à sensations fortes pour avoir mis au point une redoutable technique brevetée d'éjection dont il est illusoire de trouver une parade, y compris pour les cavaliers les plus chevronnés, et qui pourrait trouver une utilisation efficace à bord des avions de combat les plus pointus.
A l'annonce de cette possibilité, mon esprit tanguait entre la fierté de se voir attribuer un cheval réputé casse-gueule et la crainte de finir irrémédiablement le nez dans la poussière. Mais quand le canular me fut finalement révélé, étrangement, j'en fus presque déçu... Je reste un éternel enthousiaste, pas encore effrayé pour deux sous à l'idée de me confronter à de nouveaux challenges, quand bien même ils paraissent insensés.. ^^
A propos de Quick, Beltane nous détaillait en long et en large toutes les raisons pour lesquelles elle appréciait modérément le bestiau. J'en conclus, avec un air rigolard, et sûrement par défi un peu stupide - d'autres parleront de fierté masculine - qu'il me fallait absolument...
C'est ainsi que je fus mis au défi de demander en bonne et due forme, et devant témoin, la main de La Monitrice l'inconscient privilège de monter sur Quick pour ma prochaine reprise.

La scène se passe le dimanche matin. Arrivant au beau milieu de la reprise de Beltane, j'ai tout loisir d'admirer ses foulées sur Rosire entre deux obstacles montés dans la carrière. A l'issue de la séance, et profitant d'un petit moment d'inattention pendant lequel des cavaliers rangent le matériel et d'autres gardent les chevaux, je me permets d'aborder La Monitrice et lui murmure quelques phrases à l'oreille (le murmure à l'oreille est une pratique tendance dans l'équitation moderne). Beltane, n'ayant manifestement pas raté une miette de la scène, me regarde alors d'un air des plus suspicieux :
- Tu n'aurais pas apporté des gâteaux, toi, par hasard ?
- Bien évidemment. ^^
Quelques instants plus tard, au sein de l'écurie où Beltane prodigue tous les soins possible à Rosire, nous croisons donc La Monitrice. Je lui propose alors une tranche de gâteau roulé aux noix, et en profite pour faire ma demande officielle.
- Tiens, j'aurais une petite question à te poser... Ahem... Tu crois que je pourrais monter Quick demain ? :)
- Ah, mais s'il n'y a que ça pour te faire plaisir. ^^
Je me retourne alors vers Beltane dont le visage arbore pendant quelques secondes un joli petit air de stupéfaction.
- What else ? :)

Mais ce que vous ignorez, c'est la teneur de la petite conversation que nous avons eu avec La Monitrice quelques instants plus tôt, et qui se résume comme-ceci :
- C., j'aurais besoin de ta complicité pour faire une mauvaise blague à Beltane... Tout à l'heure, nous viendrons te voir tous les deux et je te poserais alors une question farfelue, du genre "est-ce que je peux emprunter le tracteur pour aller barrer la carrière".
- Mouais... Et il faudra alors que je réponde "oui", c'est ça ?
- Voilà. Ou du moins laisser entendre que tu y apporteras un avis positif. ^^
Hihi.

Passé la conspiration, et rigolant encore à la lecture des commentaires qui ont suivi cette annonce, je fus soudainement pris d'un affreux doute. Et si La Mono me prenait au mot ? Prenant ainsi la blague à son compte à l'instar des bonnes histoires à tiroir dont le scénario ne cesse de rebondir de coupable en coupable...
Et bien non, elle a fait pire ! Ce soir, Quick est attribué à Niko... Si ce n'est pas de la perversité, ça ! :D

Je me retrouve personnellement avec Itis, le grand alezan au gros bidou, que je n'avais pas eu l'occasion de monter depuis mes toutes premières reprises, et dont je garde un souvenir ému puisqu'il fut source de mon tout premier galop au sein du centre équestre. Au box, il est d'une parfaite placidité, et se laisse manipuler et équiper avec un calme bienvenu après toutes ses émotions. Il a désormais perdu son poil d'hiver, et je tâche de le faire briller avec un bon coup d'époussette. :)
Me rappelant sa tendance à s'endormir durant les reprises, je m'équipe une fois n'est pas coutume de la cravache, quitte à m'encombrer les mains et l'esprit avec un accessoire supplémentaire.
Une fois en selle, il reste tout aussi placide. Ne l'ayant plus monté depuis une relative éternité, son côté force tranquille va bien vite me rassurer. Il me confirme sa tendance à s'endormir et La Mono m'incite à le réveiller franchement, car, parait-il, s'il se réveille de lui-même, ça peut vite tourner au vinaigre. Quelques légères caresses de la cravache sur l'épaule suffiront pour avoir raison de ses aspirations à la ronflette, et je profite de la détente pour réviser et mettre en pratique les principes d'incurvation appris la semaine précédente avec, cette fois-ci, nettement plus de succès. Itis semble s'incurver beaucoup plus aisément que Mowara, j'en serais presque à essayer de le diriger en employant simplement les jambes, mais je reste encore un peu tendre pour ce genre d'exercice.
Par contre, en marchant, Itis produit un étrange "tic-tic" qui émane de son arrière main. J'en fais part à La Mono qui me confirme qu'il a les articulations qui produisent ce son d'horloge mécanique. :S

La séance du soir est dédiée au saut. La Monitrice met en place deux obstacles, non pas le long du pare-bottes comme la dernière fois, mais en plein milieu du manège. D'abord un croisillon suivi d'une barre au sol qui devrait se transformer en droit par la suite et, si nous sommes sage, en petit oxer.
Les montures sont placées au trot à main gauche, et je décide d'attaquer les obstacles en premier... mais les prends à l'envers. Oups...
Je manque un peu de sommeil, je n'ai pas l'esprit très clair ce soir. ^^

Les passages s'enchainent aux deux mains avec plus ou moins de bonheur. Pas vraiment de grosse fautes, à peine un petit écart lors du franchissement du petit vertical, mais j'ai encore du mal à mettre tous les éléments en place : direction, allure, équilibre, jambes, tout ça reste encore très fouillis et devra être travaillé dans les semaines à venir.
En attendant que les sauts s'enchainent, nous restons sur la piste au trot, quand je me rends compte que cela fait bien une demi-heure que nous n'avons pas ralenti l'allure. Il fait doux ce soir, et en dépit d'une tenue relativement légère, je transpire à grosses gouttes et commence sérieusement à accuser la fatigue. Je me demande par ailleurs comment font les filles pour tenir ainsi avec leurs grosses doudounes ! J'ose parfois reposer les fesses sur la selle pour pratiquer un peu de trot assis, mais sans ce que ce soit vraiment efficace en terme de repos. Par ailleurs, je meurs de soif, et à chaque passage devant l'entrée du manège j'ai comme l'impression que les portes se métamorphosent en bouteille de bière bien fraiche. :S

C'est Steffie me ramène à mes esprits. Elle me double sur la piste intérieure, involontairement lancée au galop sur Jour, et ne semble pas, mais alors pas du tout rassurée. "Elle va finir par me faire tomber" lâche-t-elle en me croisant. Et quand ça commence comme ça, c'est un peu comme les histoires d'amour, ça finit mal en général. -_-

Vu l'heure avancée, La Mono renonce finalement à placer l'oxer en second obstacle. Mais nous sommes toutefois quitte pour un dernier petit tour à main gauche. Je me lance donc, bien décidé à finir sur une note positive. Je me mets en place face aux barres, motivé comme jamais, ce qui doit se transmettre à Itis qui ne peut s'empêcher pour ce coup-ci de se mettre au galop. Je ne l'avais certes pas anticipé, mais je ne me laisse pas démonter pour autant. Je me place derechef en équilibre, serre les jambes (et les fesses par la même occasion) mais, perdant un peu de lucidité, j'en oublie de laisser mes mains près du garrot. Du coup, je passe les obstacles en m'accrochant aux rênes, et donc à la bouche du cheval, exactement ce que je ne souhaitais pas faire. Pas bien. :/

En dépit de cette fin mitigée, ce fut une séance plaisante et instructive, mais physiquement éprouvante. La Monitrice ne nous a pas trouvé en super forme (en ce qui me concerne, je confirme), ce qui n'a pas permis d'explorer tout le programme prévu. Mais le fait qu'elle devienne exigeante est à mon sens un signe plutôt encourageant. En tout cas, je le prends comme tel.
Bref, Itis est un bon petit gars, je l'aime bien. Il lui manque peut-être un petit poil de caractère qui rendrait les séances plus rock-n-roll, mais vu notre niveau, ce n'est peut-être pas plus mal. C'est vraiment une bonne bête pour progresser. ^^

Dernier détail. Niko, sur Quick, n'est pas tombé ce soir. Je suis allé le féliciter chaudement.

Il m'énerve. ^^

mardi 8 mars 2011

Origami

lundi 07 mars 2011

En arrivant au centre ce soir, les galocisses qui précédent notre cours avaient déserté le manège pour rejoindre la petite carrière qui aura bénéficié du généreux soleil de ses derniers jours pour mettre à sec ses dernières mares de boue. Parmi les montures actuellement en lice, je repère la Mô au milieu de la troupe, et qui me semble toujours aussi courte sur pattes autour de son gros bidou. Tiens donc, Mowara en piste, cela veut sans doute signifier que je vais me retrouver avec une monture inhabituelle. Ma foi, je ne suis pas contre un petit roulement de temps en temps !
Mais non, la Mô est prévue pour enchainer deux reprises consécutives, dont la seconde sous mes fesses bienveillantes. Et là se pose un autre problème : que faire des cinquante minutes qui me sépare du début de ma leçon d'équitation quand on ne dispose pas d'un cheval à pouponner ? Voyons...
-> Aller dire bonjour aux pensionnaires des boxes ayant la chance de ne pas être de corvée de reprise : check.
-> Prendre un café au distributeur du bureau : check.
-> Rejoindre l'entrée de la carrière et conter fleurette à La Monitrice, mais pas trop quand même, car mine de rien elle bosse : check.
-> Taper la discut' avec quelques cavalières et disserter de la longueur de poil de Tartuffe en pleine période de mue : check.
-> Porter assistance à une nouvelle arrivée au club mais qui n'a besoin de personne pour mettre un filet en place et c'est bien dommage car elle est fort charmante : check.
-> Faire partager mon savoir-faire en matière de maintien de l'ordre tressage de crinières à Tartuffe faute d'en faire bénéficier la Mô : check.
-> Claquer la bise à mes collègues pour une fois que je ne suis pas enfermé dans le box à brosser mes montures du jour : check.

Une fois passées ces diverses occupations, il ne me reste que le temps de m'équiper, d'aller prendre réception de Mowara et l'accompagner dans le manège où ira lieu finalement cette reprise nocturne. Les températures chutant à vitesse grand V, nous seront finalement dispensés de la carrière ce soir. Tant pis...

Autant nous perdions régulièrement à chaque reprise un élément au fur et à mesure de notre plongée dans les ténèbres de l'hiver, autant le rallongement sensible des journées semble inspirer de nouveaux adeptes qui viennent ainsi remettre à niveau nos effectifs. La détente effectuée en nombre et aux deux mains dans un espace réduit prend des airs de carrousel improvisé qui va jusqu'à impressionner La Monitrice. ^^
Elle nous invite peu après à venir la rejoindre dans un coin du manège et y former un bel arc de cercle. L'un des chevaux de la séance, Itis ou Tartuffe, je ne sais plus, dépassant d'une tête ses petits camarade, sa cavalière est invitée à faire reculer sa monture de quelques pas.
- Ah mais je ne sais pas comment on fait !
- Oui, à votre niveau, c'est normal. Attends, je vais venir t'aider...
Niko, monté comme d'habitude sur Esparade, ne peut s'empêcher de faire le kakou en faisant effectuer quelques pas de recul à son cheval préféré devant le regard admiratif des autres cavalières. Bien entendu, je ne m'en laisse pas compter. Vous savez comment sont les bonshommes, il suffit qu'il y en ait un qui monte une marche pour que son voisin décide d'en monter deux. Je relève donc l'encolure de Mowara, bascule mes épaules en arrière et en jouant un peu avec les jambes arrive à mon tour à faire reculer ma monture de quelques pas.
Et toc.

Passé ce petit combat d'orgueil, La Monitrice nous expose le sujet principal de la soirée. A savoir, comment faire prendre les coins correctement à nos chevaux. Car La Monitrice, aussi bienveillante soit-elle, n'aime pas, mais alors pas du tout que nous coupions la piste. Elle nous donne alors les astuces suivantes :
-> Couloir de rênes sur l'extérieur.
-> Jambe intérieur à la sangle, bien serrée contre le ventre pour aider à "plier" le cheval dans le bon sens.
Au vue de certaines bestioles réputées souples comme des péniches, j'imagine que ce ne doit pas être si simple que ça peut en avoir l'air. Et en effet, alors que je pensais savoir tenir mes coins correctement, il suffit que je mette en pratique ces quelques bons conseils pour ne plus y arriver...
Bon, après quelques remontrances méritées et un peu plus de coordination de ma part, cela finit petit à petit par rentrer. Nous mettons donc à profit ce nouvel apprentissage pour réaliser - du moins essayer - de jolis cercles au milieu du manège et en ressortant les belles rênes d'ouverture ongles-vers-le-ciel comme appris dans les bouquins que personne n'a lu.
Surprise, ça marche. :)

La Monitrice nous rassemble peu après pour nous donner un petit complément d'information.
- Bon, ce que nous venons faire ce soir, ça porte un nom.
- Hum... L'incurvation ? ose Kriss, montée ce soir sur Itis qui a décidément un ventre tellement énorme qu'on ne voit plus les pieds de la cavalière vu de derrière.
- Ben... Où tu as appris ce mot là ? s'étonne La Mono.
- En cours, il me semble.
- Hein ? Ici, avec moi ???
- Ah nan, c'était bien avant, il y a cinq ans ! ^^
Quand le vous parler de faux débutants !

Derrière, on peut sentir Niko en train de ronger son frein...
- Euh... On ne galope pas ce soir ?
- NAN ! Oh... Le pauvre Esparade... Il est tout triste ! Pauvre bête, une reprise sans galop, il en est tout malheureux... Bon, tous au pas à main droite...
... et du pas, GALOP !
Ah, tout de même ! :D

Un petit tour pour le plaisir, mais tout de même riche d'enseignements :
-> Mowara confirme qu'elle accélère d'autant que l'on met du contact avec la bouche.
-> Que les étriers que j'avais généreusement rallongé en début de séance sont cette fois-ci trop longs. Certes, je ne décolle plus de la selle, mais les étriers s'échappent à la première occasion. Le bon réglage est certainement entre celui-ci et celui de la semaine dernière. ;)

Pour finir, nous nous arrêtons ensemble proprement au montoir au milieu du manège et tâchons de former une belle ligne en face de La Monitrice. Oh, quel dommage, j'ai dépassé la ligne de quelques centimètres...
Il n'y a bien sûr pas d'autre solution que de pratiquer un petit reculé sur quelques pas pour me remettre en place.
Parce-qu'on a son orgueil, hein. ^^


Voilà. Une séance relativement calme mais qui nous aura initié au pliage de chevaux en quatre. Les grands secrets des magiciens du dressage n'attendent plus que nous. :)

vendredi 4 mars 2011

Tous les prétextes sont bons...

Cela se passe un dimanche autour de midi. A la télévision était diffusé pour le compte de l'émission 30 millions d'amis un reportage sur les poneys guide d'aveugle. Du moins, sur LE poney guide d'aveugle, apparemment seul connu du milieu équestre, mais qui fait tellement de vagues qu'il nous donne l'impression que la méthode s'est généralisée de façon universelle, ou presque.

Devant ses yeux ébahis par cette nouvelle facette inconnue et fabuleuse de l'équitation, notre fille se tourne alors vers sa mère et s'exclame ainsi :
- Dis Maman, si tu devenais aveugle, on pourra avoir un poney guide d'aveugle nous aussi ?

La mère en est restée scotchée quelques instants ! J'ai du par la suite expliquer longuement qu'il n'était pas nécessaire de faire perdre la vue à l'un ou l'autre de ses parents pour envisager acquérir un cheval un jour !

mardi 1 mars 2011

Loi de l'évolution

lundi 28 février 2011

La nature est drôlement bien faite. Au fil de l'évolution, il est toujours fascinant d'observer la symbiose, parfois inattendue, qui peut ainsi se créer entre les espèces. Celle mise en place par je ne sais quel miracle entre moniteurs d'équitation et chevaux est à ce titre en tout point remarquable.
D'ailleurs, j'éprouve une certaine admiration, pour ne pas dire de la compassion, envers nos fidèles enseignants qui passent ainsi une bonne partie de l'hiver assis dans le froid à nous enseigner leur art, pendant que nous, élèves jeunes et moins jeunes, restons bien au chaud, et parfois en sueur, sur le dos de nos montures préférées.
Et vous n'êtes pas sans savoir que la majeure partie de notre énergie est d'abord consommée afin de maintenir notre corps à bonne température. Il est donc nécessaire, voire vital, en période de grand froid, que nos moniteurs puissent bénéficier d'un supplément de calories indispensable à leur survie en milieu hostile. Et c'est là que la nature, par son côté parfois farceur, entre en jeu...
Ainsi, dès que les températures commencent à flirter à avec les valeurs négatives, Dame Nature a doté nos chevaux d'un comportement amusant qui consiste, une  fois montés dans un manège, à s'agiter de façon frénétique et désordonnée et profiter de ce rare instant de liberté pour ainsi se réchauffer les gambettes. Sauts de mouton, coups de cul, démarrages intempestifs sont autant de techniques promptes à foutre une cavalière par terre, aussi chevronnée soit-elle.
Et qu'est-il de tradition d'offrir à la reprise suivante après une gamelle en bonne et due forme ? Tout un assortiment de gâteaux riches et caloriques apportant ainsi le surcroit d'énergie indispensable à nos moniteurs pour passer l'hiver en toute sérénité. ^^
La nature est décidément drôlement bien faite. :)

Au moment de me pointer à l'entrée du manège, la Monitrice est profondément engoncée dans une couverture polaire qui recouvre elle-même une grosse doudoune, et n'ose plus poser un pied par terre de peur qu'ils ne se détachent définitivement. Il ne fait que quelques petits degrés ce soir, ce qui, après avoir lu le paragraphe précédent, n'augure rien de bon.

Peu auparavant, me voici donc retrouvant Mowara dans son box pour cette reprise de rentrée. Je suis d'emblée assez surpris en constatant qu'elle a troquée sa belle robe pie contre une parure intégralement alezane. Oo Quelques coups d'étrilles plus tard me confirme qu'elle a sans doute profité d'un week-end de vacances peinard pour aller de rouler dans tout ce qui puisse être boueux, salissant, crottant et encrassant.
Après une longue séance de soins, elle retrouve à peu de choses près sa robe originale, et j'en profite pour lui masser doucement les joues avec une brosse douce. Ça l'a rend toute guillerette. ^^ Elle est ainsi toute disposée à se laisser natter la crinière, ce qui n'a pas toujours été le cas ces derniers mois. Je commence à bien la connaître la Mô, nous formons depuis plusieurs séances un couple indissociable, il faudra un jour ou l'autre officialiser notre relation, et ce, au grand dépit de Madame...

Pour cette reprise, honorée une fois n'est pas coutume par l'ensemble des cavaliers, je faisais ma priorité de me concentrer sur ma position en selle. Mains bien basses, talons et jambes descendues, dos droit et bassin souple, il est plus que temps après plusieurs mois d'équitation de commencer à ressembler à un cavalier en lieu et place d'un vilain sac à patates. Le rallongement sensible de la longueur des étriers m'apporte par ailleurs un point de confort supplémentaire par rapport à ce que j'avais pu ressentir lors mes séances précédentes. Toutefois, au galop, même en accompagnant au mieux avec le bassin, j'ai encore du mal à bien rester assis sur la selle. Quelques déséquilibres et des petits sauts me confirment que je suis encore loin d'être arrivé, mais peut-être aussi que la Mô n'est pas d'un confort absolu à cette allure.
Elle est par contre une grande farceuse... Dans l'idée de me remettre un peu en ordre, je resserre légèrement les doigts sur les rênes dans le but lui demander de ralentir l'allure, et ne voilà-t-elle pas qu'elle passe la sur-multipliée et place une accélération qui m'aurait décoiffé s'il m'était resté suffisement de cheveux. Oo
A cette seconde précise, je me souviens des paroles que La Monitrice m'avait dédié lors de notre dernière séance consacrée aux jeux. Alors que j'étais parti dans un galop pépère pour assurer mon tour de relais, elle m'avait précisé que Mowara pouvait aller BEAUCOUP plus vite. Cependant mes gesticulations d'alors avaient été vaines, incapables que j'étais d'enclencher la post-combustion.
Mais ce soir, je constate qu'elle existe belle et bien, avec certes, quelques frissons et une pointe d'inquiétude, mais aussi des étoiles plein la tête.
Sauf que ce n'est pas du tout contrôlé et ça m'agace un brin. La Mô avait même tendance à en rajouter une couche aux moments où je lui demandais précisément d'y aller mollo... :S
Je reprends tant bien que mal le contrôle de la situation, me demandant bien sur quel bouton mystérieux j'avais bien pu appuyé...

Le reste de la séance se déroulera sans étriers. D'abord de longues minutes de trot afin de bien faire descendre les gambettes, puis retour au pas enchainé de quelques départs au galop. Après quelques démarrages peu convaincants, j'affine la position de mes aides et arrive à obtenir des départs nettement plus propres. Et une fois au galop, les affaire reprennent de plus belle. Je l'avais déjà vaguement pressenti lors de séances précédentes, je me sens incomparablement plus à l'aise sans les étriers à cette allure. Je reste bien assis dans ma selle, le bassin suit correctement, c'en est un vrai plaisir avec cette impression non pas de galoper, mais de chevaucher. C'en est grisant et Mowara est finalement bien confortable une fois assise proprement dessus. ^^
Mais contrairement à la détente, Mowara se traine. Pour l'inciter à accélérer un peu, je lâche un poil les rênes et voilà donc pas... qu'elle repasse au trot ! Oo
Un deuxième fois, suivie d'une troisième, ce n'était manifestement pas un accident ! A l'autre main, je tente l'inverse : au lieu de lâcher les rênes, j'y mets au contraire un peu plus de tensions pour obtenir un contact ferme avec la bouche, et elle embraye directe à bonne allure et sans aucune interruption ! J'ai du boucler mes trois tours avec une gros sourire, heureux comme un pape d'avoir trouvé un bouton mystérieux. :)

Le dernier exercice est assez rigolo. Il est demandé de former deux cercles dans la carrière, et bien entendu, spontanément une majorité des cavaliers vient former le premier tandis que le second n'est parcouru que par deux malheureux collègues. Faisant remarquer ce flagrant déséquilibre, La Monitrice lève les yeux au ciel en constatant que le premier cercle se vide pour aller remplir le second, aboutissant bien évidemment au déséquilibre inverse...
Après quelques minutes de confusion, nous pouvons enfin lancer nos montures au trot puis au galop, toujours sans étriers, en essayant de rester sur les cercles prédéfinis. Le tout, bien sûr, dans un manège aux dimensions réduites, en évitant d'aller fracasser les collègues du cercle en face pendant les croisements et surtout en essayant de faire comprendre à nos chevaux que, non, pour une fois, il ne faut pas rester sur la piste ! Galoper ainsi dans un espace réduit est une belle source de sensations, d'engueulades et parfois de remontrances. ^^

Enfin, nous terminons la reprise avec un petit exercice acrobatique qui consiste à aller défaire muserole et sous-gorge de nos montures respectives. Et de préférence en restant au pas pour les plus téméraires (c'est à dire moi). :D
Je ne me prive pas de préciser auprès de La Monitrice que les hommes sont outrageusement défavorisés dans ce genre d'exercice...
Mais c'est bien fendard et ça permet de glisser au passage quelques grattouilles sur les encolures. :)

Bref, une bonne séance très instructive, truffée d'exercices sympathiques et qui nous vaudra même quelques félicitations de La Monitrice, fière que tout le monde ait ainsi suivi la séance sans étriers sans que personne ne grommelle.
Parce-que monter sans étriers est une punition ? ^^ Moi je m'en fiche, j'aime ça. Je finis la soirée par en toucher un mot à La Monitrice, pour m'entendre confirmer que l'utilisation des étriers est un exercice beaucoup plus subtil qu'il n'y paraît, et qu'il faut ainsi du temps pour trouver le bon réglage.

Des séances comme ça aussi riches en enseignements, je veux bien en faire toutes les semaines, quitte à contrecarrer la nature et rester en selle...