mercredi 9 octobre 2013

Un seul coq vous manque...

Dimanche 6 septembre 2013

Ah ouais, quand même, un an et demi...
Quand ce chiffre m'a été annoncé pour la première fois, j'en suis tombé de la chaise. C'est un peu moins douloureux que tomber de l'armoire, je déconseille fortement de s'installer en haut d'un tel meuble avant de prendre connaissance de la moindre nouvelle.
Ou alors, portez un casque, si jamais vous avez pris l'habitude de vous installer en haut d'une armoire. Les gens peuvent être bizarres parfois.

Pour en avoir le cœur net, j'ai donc déroulé le ruban de mon mètre temporel afin de me rendre compte du laps de temps qui sépare ce présent article du dernier publié.
La gifle... Le chiffre était parfaitement exact.
J'avais pourtant l'impression de n'avoir fait qu'une pause insignifiante d'à peine quelques mois, juste de temps de reprendre inspiration et motivation à poursuivre la narration des mes aventures équestres.
Mais si le temps semble couler entre les doigts à une vitesse exponentielle, j'admets en portant un regard attentif sur ce passé que, vilain que je suis, je vous ai caché beaucoup de choses. Trois fois rien, des détails, des broutilles, des petites choses qui, en fin de compte, finissent par faire les grandes histoires.

Je pense en particulier à ces deux mamans que j'ai encore croisées ce dernier dimanche. Elles n'ont pas plus d'un an d'équitation et partagent la même reprise que Fifille, qui doit pourtant avoir une trentaine de printemps en moins. Il ne doit pas y avoir beaucoup de disciplines sportives qui permettent de mélanger ainsi plusieurs générations pour former une étrange salade équestre.

Une sorte de rituel commence petit à petit à prendre ses marques. Une fois que Fifille soit allée prendre en compte son poney du jour, je franchis les portes de l'écurie afin d'aller saluer tendrement quelques vieux compagnons de reprises.
Même si j'effectue actuellement une pause que j'espère temporaire dans mes activités équestres, j'éprouve toujours grand plaisir à aller porter une main amicale auprès de mes dadous préférés, Mowara, Solo, Granolat, Gulliver, Rosire, et le tout dernier arrivé en date, le bien nommé Titan.

Mon heure de gloire commence dès à présent, après quelques pas franchis dans l'écurie, au moment précis où le regard des deux mamans se tournent vers moi de concert et se mettent alors à briller de mille feux étincelants. Et pourtant, ni « S » majuscule, ni araignée, ni chauve-souris ne sont dessinés sur mon torse, mais c'est bien un costume de super-héros qu'il me semble endosser pour voler au secours de ces dames.

Un surprenant maléfice semble les atteindre dès qu'elles se présentent devant les boxes dans lesquels se trouvent leurs montures du jour. Les portent se grippent, les chevaux barrent le passage d'un air menaçant, les licols s'enrayent, les filets dévissent et les sangles raccourcissent.
Sous le regard admiratif de ces dames, et du haut de mon impressionnante expérience équestre – Galop 3 tout de même, je tâche de leur expliquer l'impérieuse nécessité de faire preuve d'un minimum d'autorité pour s'imposer auprès de grosses bestioles intelligentes et malicieuses, et qui ont parfaitement saisies à qui elles avaient affaire.
Et que non, on ne donne pas des carottes à un cheval en espérant en faire un copain par ce seul geste...

Après la leçon de choses, je les aide à poser selle et filet, attraper des pieds récalcitrants ou mettre en place un élastique. Tout un tas de petits gestes exécutés avec assurance et précision qui donnent l'impression à ces dames que je suis envoyé par la providence.
Et j'avoue que cette sensation n'est pas pour me déplaire.
Je suis reçois en retour leur reconnaissance éternelle, mille mercis, et la satisfaction d'être désormais l'élément central et indispensable de leurs vies équestres.
L’ego est une plante qu'il faut savoir cultiver avec le bon engrais.

C'est à ce moment précis que je me rends compte que les chevaux seront à jamais mes meilleurs amis. Outre le plaisir que j'éprouve à les monter, ils sont mes complices involontaires qui arrivent à me faire briller quand bien même je reste à pied.

Et ouais, je les aime.

8 commentaires:

  1. Quel plaisir de lire un nouvel article ! :D

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  2. ah cela fait plaisir, enfin de nouvelles aventures, alors vivement les autres
    Muriel

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  3. oui vivement la suite, à défaut de pouvoir chevaucher, je me régalais de tes aventures...

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  4. Contente de pouvoir vous lire à nouveau ! :)

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  5. Oh la la la... Champagne !!!

    J'espère que tu nous feras un résumé de ces 18 derniers mois et de ce Galop 3 (bravo☺) !
    Au plaisir de te relire :D

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  6. J'avais loupé la reprise de ce blog!!!!
    J'ai de la lecture à rattraper! Je m'y mets de suite!

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  7. Aaaah et moi j'aime la reprise des articles !!
    Comme vanou j'ai loupé la reprise mais je ne vais pas me louper une seconde fois, promis !!

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